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En suivant l’étoile marchons, avec les Mages, pour rencontrer notre Sauveur et L’adorer !

Noël approche et notre cœur est plein de joie car nous cheminons vers le Seigneur dans l’Espérance.

Le temps de l’Avent, qui est un temps d’attente et de préparation, avec sa liturgie propre, est pour toute l’Église une bénédiction. A l’exemple des Mages venus d’Orient, nous approchons du Seigneur dans la foi et la prière, et nous nous réjouissons de cette Venue divine, du Fils de Dieu fait Homme par le sein béni de Marie, la Toute Pure.

L’Étoile pointe à l’horizon et nous nous sommes mis en marche. En fidèles chrétiens, chacun, à sa façon, chemine vers le Sauveur. L’attitude des Mages est vraiment très instructive, Ils viennent de loin et apportent avec eux le signe visible (or, encens, myrrhe), concret, de leur foi au Seigneur qui reste cependant un mystère. Dieu nous aime et attend de nous une réponse, un oui à sa vocation. Dieu désire que nous venions vers Lui de tout notre cœur. Le temps de l’Avent est privilégié pour cela. C’est un temps de grâce.

Si nous regardons encore de plus prés le comportement des Mages, nous voyons qu’ils ont une grande foi et sont profondément religieux. Attentifs aux signes divins, à la Parole d’en-haut, qu’ils devaient connaitre sous diverses formes, et peut-être en partie par les textes sacrés des juifs, ils viennent pour adorer, rendre hommage au Sauveur. Voila une attitude qui nous met à notre vraie place, qui est d’adorer Dieu, Lui rendre grâce, Le louer, Le prier avec foi en s’efforçant de Lui plaire sans cesse. L’attitude religieuse d’adoration et de prière est fondamentale pour nous croyants surtout en cette période de l’Avent.

Nous ne pouvons pas vivre notre foi sans la prière, sans l’adoration. C’est une réalité que toute la Bible nous enseigne. Tous les hommes de Dieu, Ses serviteurs, les croyants fidèles prient et adorent. La Nativité est un appel à la prière, à la rencontre avec le Seigneur.

Pour tenir jusqu’au bout dans la foi, il est important de se donner une règle de prière, une règle spirituelle adaptée à sa vie. Il importe de s’engager à prier régulièrement afin de nourrir sa foi et de persévérer en elle. La prière régulière témoigne de notre amour pour Dieu et le prochain, car elle permet aux grâces d’en-haut de tomber sur tous les hommes. La prière et la lecture de la sainte Bible permettent de s’enraciner en Dieu.

En ce temps de l’Avent regardons vers le Seigneur qui vient. Comme les bergers et les mages, glorifions Dieu (Lc2,20). Comme la Vierge Marie, conservons précieusement la foi dans notre esprit, notre vie, et méditons avec amour la Parole Divine dans notre cœur.

Profitons bien de l’Avent pour prier chaque jour seuls et avec les autres… La lecture des textes liturgiques, une dizaine de chapelet, la Messe quotidienne…

O Seigneur Jésus ! En ce temps de Noël, aide-nous particulièrement à cheminer vers Toi avec confiance. Donne-nous Ta paix, Ta joie, Ta grâce sanctifiante et sauve-nous.

Sainte Vierge Marie, apporte l’Enfant Jésus à tous ceux qui t’en prient, à tous ceux qui L’aiment. Apporte le Sauveur et Sa grâce divine partout dans le monde et protège notre Église.

Saint Joseph, le Juste choisi par Dieu, veille sur chacun d’entre nous et sur chacun de ceux pour qui nous te prions !

Bénie soit la Sainte Famille ! Béni soit Jésus-Christ, notre unique Sauveur !

Gloire à Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit.

Bon Avent dans la prière et dans la grâce divine et.. Joyeux NOEL à tous !

Père Philippe BLOT.mep

Mois de juin-juillet-août 2013 : Prions pour notre pape !

Pape François

Le temps des vacances approche et pour le vivre dans la Foi comme de vrais chrétiens, j’aimerai vous transmettre ces quelques réflexions :

La Bible et l’histoire de l’Église, que nous aurons grand intérêt à lire et à méditer pendant nos moments de repos au cours de l’été, résonnent de l’Alliance perpétuelle de Dieu avec les hommes, au-delà de leurs infidélités, Alliance dont le Sacrifice de la Croix est le « sommet » a dit notre nouveau Saint Père, notre pape François !

Il est providentiel que son pontificat ait commencé peu avant le Vendredi Saint … Et de nous montrer résolument le fruit de la Rédemption en marche, à la suite des derniers pontifes.

La régénération de l’Église et du monde a en effet débuté avec le pape Jean XXIII, à travers sa bonté et son œuvre conciliaire. Puis c’est le pape Paul VI qui, dans sa mouvance, a créé le terme de « Civilisation de l’Amour » pour désigner le renouveau voulu par l’Esprit-Saint. D’ailleurs, à sa suite, le pape Jean Paul II y a fait une référence constante et inaugure dans les faits les temps nouveaux en s’appuyant sur la sainte Vierge Marie et au prix de l’oblation personnelle de sa vie par la maladie et la vieillesse … Après le doux passage du pape Benoit XVI, il revient désormais au pape François de synthétiser et de magnifier l’inestimable apport de ses prédécesseurs en donnant corps a la Civilisation de l’Amour.

Le Bienheureux Jean-Paul II en avait ouvert l’ère en instituant la Fête de la Miséricorde divine (en l’année 2000) ; le pape François en est le témoin liminaire. Il n’a qu’un programme : proclamer et faire vivre l’Évangile de l’Amour et de la Miséricorde …

C’est la mission de notre nouveau pape et son charisme dont l’Argentine, son pays, a été le laboratoire et qu’il est appelé à réaliser à l’échelon universel sous l’impulsion vibrante de l’Esprit-Saint !

Le pape Francois veut visiblement renouer avec les racines du christianisme, contemplant l’humilité et la simplicité de Jésus, imitant Sa proximité aimante avec chacun, à l’heure où le monde, désenchanté et désemparé, recherche inconsciemment son nouveau et  unique Sauveur ! Et le pape François juge en conséquence qu’il faut changer le monde en partant d’en-haut, de l’Église elle-même : « Combien je désire une Église pauvre pour les pauvres. »

Et notre pape en montre l’exemple le premier par l’austérité de sa vie … Sa simplification des fastes liturgiques …

Et le Saint Père n’en est qu’à son commencement … S’il continue, avec la grâce de Dieu, il mettra le feu à la terre !

Nul doute que les prochaines Journées Mondiales de la Jeunesse verront une explosion de l’Amour et la Miséricorde dans le cœur de tous les jeunes …

Prions donc pendant ces prochains mois la Mater Ecclesiae, la Sainte Vierge Marie, saint Joseph, son Époux, et saint François d’Assise d’assister notre Pape dans sa tâche de Vicaire du Christ !

Bonnes et saintes vacances !

Père Philippe BLOT.mep

MOIS de MARS, placé sous le patronage de saint JOSEPH.

Ce mois de mars 2013 fera date dans l’Histoire de notre Église catholique, notre Histoire … Nous allons nous unir encore davantage dans une prière ininterrompue pour entourer de notre affection à la fois souterraine et céleste les Cardinaux chargés d’élire un nouveau Pape !

Ces circonstances exceptionnelles m’ont fait renoncer au canevas  habituel  de notre page mensuelle.

Commençons par faire nôtre la prière de la Messe prévue pour l’élection du Souverain Pontife :

« Pasteur éternel, notre Dieu, Toi qui gouvernes Ton Église et la protèges toujours, donnes-lui, nous t’en prions, le pasteur qu’elle attend : un homme qui ait l’esprit de l’Évangile et nous guide selon Ta volonté. Par Jésus-Christ, Ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu qui règne avec Toi et le Saint Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen ! » (Missel Romain)

Ensuite je vous propose de prier Notre Seigneur Jésus-Christ par l’intercession de la Sainte Vierge Marie et de saint Joseph qui seront présents et aideront les orientations des votes des cardinaux électeurs en ce moment solennel ! :

« Seigneur Jésus,  envoies Ton Esprit Saint  pour qu’il guide les Pères du Conclave … Toi, seul, Jésus peux sauver et guider Ton Église ! Prends Toi-même sa direction ; en la personne du Saint Père qui va être élu ! Que le nouvel Élu soit un pasteur de paix, d’union,  de réconciliation pour tous les enfants dispersés et divisés ! Un seul Coeur, une seule Âme !!!  Que tous les éléments de division soient écartés ! Tu connais Tes brebis, elles Te connaissent, sauf les brebis indisciplinées ! Écarte-les ! Qu’elles ne contaminent pas le Troupeau tout entier !

Que Ton Esprit plane avec douceur et fermeté sur chacun des Pères du Conclave ! Seigneur, les hommes sont pessimistes quant à l’avenir de l’Église. Ils doutent de sa filiation divine ! Moi,  pauvre créature, j’y crois plus que jamais ; je sais que les assises de notre Église sont solides ! Nul changement ne peut les ébranler. Tu éprouves la fidélité de Ton Peuple …

Qui sera élu ? Tu le sais déjà, comme Tu sais aussi que Ton Église a besoin de panser ses plaies !

Seigneur, j’ai confiance. Fais que toujours  je garde confiance. En ce moment important pour notre Église, nous crions vers Toi, notre Créateur et Père ! Écoutes et prends nous en pitié ! »

Ne cessons pas de répéter pendant ces jours du mois de mars cette brève prière : « Seigneur, j’ai confiance en Ton Amour et en Ta Miséricorde. Fais que, toujours, j’aie confiance ! »

Bonne montée vers Pâques dans l’attente du nouveau Pape que le Ciel enverra à Son Église et notre Église pour la gouverner, l’instruire, la sanctifier et la remplir de joie et d’allégresse.

Père Philippe BLOT.mep

Mois de février 2013

Pour ce mois de février l’intention de prière proposée par le Saint-Père, notre Pape Benoît XVI, m’a un peu surpris ! : « Prions pour que ceux qui souffrent de guerres et de conflits soient des protagonistes d’un futur de paix ! »

Mon premier mouvement a été de penser : ceux qui souffrent des guerres et des conflits sont des « victimes », pas des « protagonistes » !

A la réflexion j’ai réalisé que ma « protestation » était trop humaine, trop empreinte du pessimisme contemporain !

Le saint Évangile, et l’enseignement de l’Église, qui le transmet depuis des siècles, seraient « trahis » si on cédait à cette pente descendante trop humaine !

En Jésus-Christ, les victimes sont les vrais vainqueurs ! Notre perspective est d’entrer dans le Royaume de Dieu ! Et c’est ainsi que nous pouvons lire dans les Actes des Apôtres :

« Paul et Barnabé affermissaient le courage des disciples ; ils les exhortaient à persévérer dans la foi, en disant : « Il nous faut passer par bien des épreuves pour entrer dans le Royaume de Dieu. » (Ac 14, 22)

Dans son message pour la journée mondiale des malades qui sera célébrée ce 11 février 2013, le Pape Benoît XVI nous ouvre des perspectives courageuses dans ce sens. Je vous en cite quelques brefs extraits. Mais ce message destiné aux malades vaut le mérite d’être lu en entier surtout si vous ou vos proches sont « visités » par la souffrance :

Extraits du Message du Pape Benoît XVI à l’occasion de la 21ème journée mondiale des malades :

S’adressant aux malades, le Saint-Père fait d’abord une citation du Concile Vatican II :

« Qu’à tous parviennent les paroles rassurantes des Pères du Concile œcuménique Vatican II : « Vous n’êtes ni abandonnés ni inutiles ; vous êtes les appelés du Christ, vous êtes Sa transparente image. »

Plus loin Benoît XVI cite sa propre encyclique « Spe Salvi » :

«  Ce n’est pas le fait d’esquiver la souffrance, de fuir devant la douleur, qui guérit l’homme, mais la capacité d’accepter les tribulations et de mûrir par elles, d’y trouver un sens par l’union au Christ, qui a souffert avec un amour infini. »

Faisant  ensuite allusion à l’Année de la Foi dans laquelle nous sommes engagés, le Pape cite plusieurs exemples de Saints qui ont participé à cette corédemption en union avec les souffrances et la Passion de Jésus-Christ… dont Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face :

« Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face, « experte en scientia amoris (science de l’Amour) » (expression empruntée au bienheureux Jean-Paul II) sut vivre « en union profonde avec la Passion de Jésus », la maladie qui la conduira « à la mort à travers de grandes souffrances » (expression du Pape Benoît XVI lui-même).

Pour terminer nous pourrons méditer sur le mystère de la souffrance… Ceux qui souffrent dans leur corps ou leur esprit ne sont pas des inutiles mais des corédempteurs s’ils s’unissent avec Jésus !

Il faut à l’Amour des preuves ! Puissions-nous ne pas rester sourds à l’appel de Jésus tout en restant humbles : soyons de plus en plus petits comme l’a été saint Jean Baptiste. N’est-ce pas cela que nous rappellera la Parole de Dieu au cours de la Messe du mercredi des Cendres au milieu de ce mois de février ?

Passez aussi un saint Carême avec Jésus qui nous dit dans le creux de l’oreille : « Le chemin qui vous conduit au Royaume est escarpé, allez doucement et prudemment ! N’ayez pas peur ! Avec Moi ne craignez rien ! »

Père philippe BLOT.mep

BONNE et HEUREUSE ANNÉE 2013 !

Sassoferrato, Le sommeil de l'Enfant Jésus

Dans son message pour la journée mondiale de la Paix en ce début de l’année 2013, le Pape Benoit XVI se fait l’écho vivant de Jésus sur la Montagne des Béatitudes : « Heureux les artisans de Paix ». On pourrait traduire en langage concret : Heureux ceux qui cisèlent la paix … par opposition à ceux qui forgent des armes de division et de haine.

Mais comment un chrétien peut-il participer à cette « fabrication » ? Sans doute pas en donnant de la voix dans les conférences internationales où siègent les grands de ce monde en vue de résoudre les conflits de notre planète ! Certes ces conférences sont indispensables, cependant elles ne porteront aucun fruit s’il n’y a pas des fleuves souterrains de prières et de paix ! Et c’est là que les petits que nous sommes ont leur rôle à jouer, un rôle irremplaçable !

C’est dans le monde invisible que germe la Paix que Dieu seul peut donner, la Paix léguée par Jésus, le Jeudi Saint. Cette Paix qui descend du Ciel ne peut atteindre la terre que par des canaux spirituels, que sont les cœurs humains ! Et nos âmes ne peuvent être porteuses de paix que si elles sont elles-mêmes pacifiées, c’est-a-dire imprégnées de paix :

« Si quelqu’un m’aime, il restera fidèle à ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui. Celui qui ne m’aime pas ne restera pas fidèle à mes paroles. Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi : elle est du Père, qui m’a envoyé. Je vous dis tout cela pendant que je demeure encore avec vous ; mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, Lui, vous enseignera tout, et Il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. C’est la paix que je vous laisse, c’est ma paix que je vous donne ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Ne soyez donc pas bouleversés ni effrayés. Vous avez entendu ce que je vous ai dit : je m’en vais, et je reviens vers vous. Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi. »

(Évangile de saint Jean 14, 23-28)

Dans son message, le Saint Père fait référence à un de ses prédécesseurs, le Bienheureux Jean XXIII, qui écrivit l’encyclique Pacem in Terris. Lisons un extrait de cette encyclique car elle nous donnera quelques pistes à méditer pour laisser l’Esprit Saint, en ce début d’année nouvelle,  faire en nous son travail de pacification qui fera de nous des « bâtisseurs de Paix » :

« C’est cette paix apportée par le Rédempteur que Nous lui demandons instamment dans Nos prières. Qu’Il bannisse des âmes ce qui peut mettre la paix en danger, et qu’Il transforme tous les hommes en témoins de vérité, de justice et d’amour fraternel. Qu’Il éclaire ceux qui président aux destinées des peuples, afin que, tout en se préoccupant du légitime bien-être de leurs compatriotes, ils assurent le maintien de l’inestimable bienfait de la paix. Que le Christ, enfin, enflamme le cœur de tous les hommes et leur fasse renverser les barrières qui divisent, resserrer les liens de l’amour mutuel, user de compréhension à l’égard d’autrui et pardonner à ceux qui leur ont fait du tort. Et qu’ainsi, grâce a Lui, tous les peuples de la terre forment entre eux une véritable communauté fraternelle, et que parmi eux ne cesse de fleurir et de régner la paix tant désirée. » (Pacem in Terris- 171)

Voilà en quelques mots ce qui est la belle mission que Jésus nous a confiée, à nous les chrétiens : accueillir et faire régner autour de nous l’harmonie et la paix qui ensemencent et ré-évangélisent tous les peuples de la terre !

Bonne et sainte année de Paix et de Foi unis dans les  Saints Cœurs de Jésus et Marie.

Père Philippe BLOT.mep

Mois de décembre 2012: L’attente de l’Avent

Chers frères et sœurs,

Le mois de décembre oriente nos cœurs vers le mystère de l’Enfant-Dieu. Les imaginations humaines attendaient volontiers la manifestation divine sous une forme éclatante. On rêvait d’un messager céleste apparaissant sur les nuées du ciel. On désirait qu’un roi règne enfin sur le monde, qu’un guerrier puissant vienne mettre au pas toutes les violences qui défigurent notre terre d’exil.

Et voilà que c’est un tout petit Enfant, né dans une mangeoire d’animaux, qui nous est donné et offert comme Sauveur !

Le Pape Benoit XVI nous invite à nous prosterner devant la fragilité de l’Enfant-Dieu où se cache une puissance que le monde ne soupçonne pas :

« Dieu est apparu, comme un enfant. Par cela même Il s’oppose à toute violence et apporte un message qui est la paix. En ce moment où le monde est continuellement menacé par la violence en de nombreux endroits et de diverses manières ; où il y a toujours encore des bâtons de l’oppresseur et des manteaux roulés dans le sang, nous crions vers le Seigneur : « Toi, le Dieu-Fort, Tu es apparu comme un enfant et Tu t’es montré à nous comme Celui qui nous aime et Celui par lequel l’Amour vaincra. Et Tu nous as fait comprendre qu’avec Toi, nous devons être des artisans de paix. »

Nous aimons Ton être-enfant, Ta non-violence, mais nous souffrons du fait que la violence persiste dans le monde, c’est pourquoi nous Te prions aussi : Montre Ta puissance, ô Dieu ! En notre temps, dans notre monde, fais que les bâtons de l’oppresseur, les manteaux roulés dans le sang et les chaussures bruyantes des soldats soient brulées, et qu’ainsi Ta Paix triomphe dans notre monde. » (Homélie du 24 décembre 2011)

 

Un Enfant est confié à notre contemplation comme une invitation pressante à chercher les vraies valeurs du coté de l’intériorité, celle qui se cache dans la fragilité humaine… Regardons les enfants comme des icônes privilégiées de la Présence céleste cachée au plus intime de chacun de nous, même des plus déconsidérés. Quand nous blessons l’âme d’un enfant, nous atteignons directement le Cœur de Dieu :

« Les disciples s’approchèrent de Jésus et Lui dirent : « Qui donc est le plus grand dans le Royaume des cieux ? » Alors Jésus appela un petit enfant ; Il le plaça au milieu d’eux, et Il déclara : « Amen, je vous le dis : Si vous ne changez pas pour devenir comme les petits enfants, vous n’entrerez point dans le Royaume des cieux. Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, c’est celui-là qui est le plus grand dans le Royaume des cieux. Et celui qui accueillera un enfant comme celui-ci en mon nom, c’est moi qu’il accueille. Celui qui entraînera la chute d’un seul de ces petits qui croient en moi, il est préférable pour lui qu’on lui accroche au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on l’engloutisse en pleine mer… Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux. » (St Matthieu 1, 1-9)

Ces paroles de Jésus sont une invitation adressée aux grandes personnes que nous sommes : respecter, retrouver, cultiver, soigner l’esprit d’enfance qui reste essentiel à la vérité de notre être tel qu’il est en réalité devant Dieu. Malgré toutes nos déviations et toutes les blessures qui nous ont été infligées par la vie (ou que nous nous sommes infligées a nous-mêmes), il reste, comme le dit un maître spirituel, « un peu d’or pur que l’extérieur cache ! C’est là que le Seigneur se cache. »

Puissions-nous profiter de la grâce de l’Avent, faire silence pour entendre Jésus murmurer au creux de notre oreille : « Regardes ! Ton coeur est une crèche où je viens renaître pour apporter la Paix au monde. »

Joyeux et saint Noël !

Père Philippe BLOT.mep

Mois de novembre 2012

Dans l’hémisphère nord, le mois de novembre est volontiers synonyme de grisaille, avec une ombre de tristesse liée au souvenir de nos chers disparus. Mais les gens de la moitie sud de notre planète sont au printemps ! La liturgie de l’Eglise pourrait bien faire la synthèse…Car le mystère de la mort est un passageune traversée de la terre du triste exil vers la Patrie du bonheur…

Jésus-Christ, le premier, a ouvert ce passage. Il nous le dit dans Son testament du Jeudi Saint, en nous demandant de ne pas céder a la tristesse : » Ne soyez pas bouleversés, je m’en vais vous préparer une place ! » Et Jésus nous invite, en quelque sorte, a déjà rêver de cette Demeure du Ciel qui est déjà la nôtre ! Lisez le début du chapitre 14 de saint Jean (Jn 14, 2-11).

Penser à nos défunts, ce n’est pas facultatif, c’est un devoir de communion ! Nous devons nous efforcer de donner plus d’importance à leurs besoins réels qu’à notre recherche de consolation après leur départ ! Le Catéchisme de l’Eglise Catholique nous rappelle le sens du Purgatoire : laisser le feu de Dieu purifier l’âme afin qu’elle puisse supporter le face à Face avec Dieu. (Lisez ce passage du Catéchisme de l’Eglise Catholique n° 1472.)

Nous pouvons vivre avec les défunts une fructueuse communion spirituelle qui peut devenir plus féconde que ne l’était la présence physique sur la terre. Il y a une sorte de complicité à double sens entre les vivants et les morts : d’une part, les défunts deviennent un levain de sainteté pour leurs frères de la terre… et d’autre part notre prière pour eux est une goutte de rosée sur les tourments qui les affligent..

Demandons à la Très Sainte Vierge Marie, dans le mystère de son Assomption, d’ouvrir notre horizon : la destinée de notre voyage terrestre n’est pas le cimetière, mais la Vie éternelle.

N’est-ce pas ce que nous chantons chaque dimanche dans notre Credo ?

Père Philippe BLOT.mep

OCTOBRE 2012, mois du saint Rosaire


Le jeudi 11 octobre 2012, à l’initiative du Saint Père notre Pape Benoit XVI, nous entrons dans l’année de la FOI. Nous ne saurions nous tenir à l’écart de ce grand effort qui est demandé à tous les chrétiens pour revigorer les grâces que nous a offertes le Concile Vatican II, ouvert il y a tout juste cinquante ans !

Pour commencer notre méditation pendant ce mois d’octobre, nous pourrons laisser retentir en nous une question presque douloureuse de Jésus : » Comment se fait-il que vous n’ayez pas la foi ? » Ce qu’Il disait à ses disciples, aux prises avec la tempête sur le lac, ne serait-il pas d’une brulante actualité pour nous, qui rencontrons souvent des vents contraires ?:

« Ce jour-la, le soir venu, Jésus dit à ses disciples : » Passons sur l’autre rive. » Quittant la foule, ils emmènent Jésus dans la barque, comme il était ; et d’autres barques le suivaient. Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait d’eau. Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Ses compagnons le réveillent et lui crient : » Maitre, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » Réveillé, il interpelle le vent avec vivacité et dit à la mer : » Silence, tais-toi ! » Le vent tomba et il se fit un grand calme. Jésus leur dit : » Pourquoi avoir peur ? Comment se fait-il que vous n’ayez pas la foi ? » Saisis d’une grande crainte, ils se disaient entre eux : » Qui est-il donc, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? « (Évangile selon saint Marc (4, 35-41))

Il se trouve en effet que le sel de notre foi est souvent mis a rude épreuve par la pensée contemporaine… Dans sa Lettre apostolique « Porta Fidei », écrite justement pour annoncer cette année de la Foi, le Pape Benoit XVI disait que « nous ne pouvons accepter que le sel devienne insipide. » :

« Nous ne pouvons accepter que le sel devienne insipide et que la lumière soit tenue cachée (Mt 5, 13-16). Comme la samaritaine, l’homme d’aujourd’hui peut aussi sentir de nouveau le besoin de se rendre au puits pour écouter Jésus qui invite à croire en Lui et à puiser à Sa source jaillissante d’eau vive (Jn 4, 14). Nous devons retrouver le gout de nous nourrir de la Parole de Dieu, transmise par l’Église de façon fidèle et du Pain de la Vie, offerts en soutien pour tous ceux qui sont Ses disciples. (Jn 6,51). L’enseignement de Jésus, en effet, résonne encore de nos jours avec la même force : » Travaillez non pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure en vie éternelle. » (Jn 6, 27). L’interrogation posée par tous ceux qui L’écoutaient est la même aussi pour nous aujourd’hui : » Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » (Jn 6, 28) Nous connaissons la réponse de Jésus : » L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en Celui qu’Il a envoyé. » (Jn 6, 29). Croire en Jésus-Christ est donc le chemin pour pouvoir atteindre de façon définitive le Salut. » (Lettre apostolique « Porta Fidei » &3)

Jésus a le souci de nous voir ancré dans une foi solide qui guide nos actes. Puissions-nous honorer le mois du Rosaire, en méditant les mystères du chapelet et en nous confiant à la Sainte Vierge Marie, que l’on vénère comme « Rempart de la Foi », pour qu’elle nous fasse entrer résolument dans cette démarche d’Église.

Père philippe BLOT. Mep

 

Mois de Septembre 2012

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Moisde septembre placé à la lumière de la Croix Glorieuse.

Pour beaucoup d’entre nous, le mois de septembre est synonyme de « fin des vacances » et reprise laborieuse du travail, de l’école…Retour au traintrain quotidien, aux ennuis, a la fatigue, au stress…

Et la liturgie de l’Église semble faire écho avec cette impression puisqu’elle place au milieu de ce mois la fête de La CROIX GLORIEUSE, suivie de celle de Notre Dame des Douleurs.

Mais ne nous laissons pas troubler par ces questions de sensibilité superficielle… Au-delà d’un premier mouvement de mélancolie et de tristesse, sachons vite prendre de la profondeur et rayonnons de joie et d’espérance au cours de nos activités et rencontres journalières.

En contemplant la SAINTE CROIX, ne sombrons pas dans le dolorisme ! Au contraire à l’ombre de la Sainte Croix mesurons la folie de l’Amour et de la Miséricorde que Dieu nous porte chaque jour : Méditons ces paroles de l’Apôtre saint Paul :

Lettre aux Romains (8, 31-39)

« Il n’y a rien deplus : Si Dieu est pour nous,qui sera contre nous ? Il n’a pas refusé Son propre Fils, Il l’a livré pour nous tous : comment pourrait-Il avec Lui ne pas donner tout ? Qui accusera ceux que Dieu a choisis ? Puisque c’est Dieu qui justifie ! Qui pourra condamner ? Puisque Jésus-Christ est mort…Plus encore : Il est ressuscite, Il est à la droitede Dieu, et Il intercède pour nous. Qui pourra nous séparer de l’Amour du Christ ? La détresse ? L ‘ angoisse? La persécution ? La faim ? Le dénuement ? Le danger ? Le supplice ?… L’Écriture dit en effet : c’est pour Toi qu’on nous massacre sans arrêt, on nous prend pour des moutons d’abattoir !Oui, en tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à Celui qui nousa aimé. J’en ai la certitude : ni la mort, ni la vie, ni les esprits, ni les puissants, ni le présent, ni l’avenir, ni les astres, ni les cieux, ni les abimes,ni aucune créature, rien ne pourra nous séparer de l’Amour de Dieu qui est en Jésus-Christ Notre Seigneur. »

En écho à cette assurance paulinienne, écoutons aussi notre Saint Père, notre Pape Benoit XVI,nous inviter a « ne pas avoir honte de la Croix du Christ », mais plutôt à savoir élever fièrement la Sainte Croix pour montrer au monde entier jusqu’où va l’Amour et la Miséricorde de Dieu pour les hommes !

Homélie du PapeBenoit XVI a Lourdes le 14 septembre 2008 :

« En levant les yeux vers le Crucifié nous adorons Celui qui est venu enlever le pêché du monde être donner la Vie éternelle. Et l’Église nous invite à élever avec fierté cette Croix Glorieuse pour que le monde puisse voir jusqu’où est allé l’Amour du Crucifié pour les hommes, pour tous les hommes. Elle nous invite à rendre grâce à Dieu parce qued’un arbre qui apportait la mort a surgi à nouveau la Vie. C’est sur ce boisque Jésus nous révèle Sa souveraine majesté de Sauveur, nous révèle qu’Il estexalte dans la gloire des Cieux. Oui, « Venez, adorons-Le ! ». Au milieu de nous se trouve Celui qui nous a aimés jusqu’à donner Sa vie pour nous, Celui qui invite tout être humain à s’approcher de Lui avec confiance… »

Oui, Laissons-nous entrainer par et vers la Croix ! Élevons-la bien haut et montrons-la aux hommesdu monde entier, car le Salut du monde passe par elle !

La Croix est notre signe de victoire sur le mal et le pêché ! … Une victoire acquise pour nous !

Au cours de ce mois,en méditant sur le mystère de la Passion de Jésus et les souffrances de Marie co-rédemptrice, offrons nous aussi, quelques sacrifices en union avec Jésus et Marie pour participer au Salut du monde.

Que la Sainte Vierge Marie, Mère des douleurs, nous entoure de son manteau de compassion afin que nous apprenions avec elle à rester « debout au pied de la Croix ».

Père Philippe BLOT. Mep

 

Mois de Mai 2012

 

Pour ce mois de mai, je vous propose d’arrêter notre méditationsur le mystère de l’ASCENSION que nous fêterons le jeudi 17 mai prochain.

L’Ascension : Jésus nous quitte pour devenir, après SaRésurrection, plus proche de nous ! Jésus quitte l’espace devant nos yeux pouroccuper l’espace dans notre cœur !

La lettre de saint Paul aux Romains nous invite à découvrircette proximité toujours nouvelle de notre Dieu et Seigneur.

Pour chercher les réalités d’en haut, il n’y a pas besoin deplaner au-dessus des nuages.

En effet, ces «réalités»nous sont toutes intérieures, notre vie actuelle est déjà cachée en Dieu avecle Christ : – Recherchez les choses d’en haut !

« Si vous êtes ressuscites avec le Christ, recherchez les réalitésd’en haut : c’est la qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu. Tendez versles réalités d’en haut et non pas vers celles de la terre. En effet, vous êtesmorts avec le Christ et votre vie reste cachée avec Lui en Dieu. Quand paraitrale Christ, dans votre Vie, alors vous aussi, vous paraitrez avec Lui en pleinegloire. Faites donc mourir en vous ce qui appartient encore à la terre :débauche, impureté, passions, désirs mauvais et cet appétit de jouissance quiest un culte rendu aux idoles. Voilà ce qui provoque la colère de Dieu, voilàquelle était votre conduite autre fois lorsque vous viviez dans ces désordres.Mais maintenant, débarrassez-vous de tout cela : colère, emportement,méchanceté, insultes, propos grossiers… Plus de mensonge entre vous ;débarrassez-vous des agissements de l’homme ancien qui est en vous… » (Col3, 1-9)

Dans son livre « Jésusde Nazareth» le pape Benoit XVI nous aide a honoré ce mode de présence intime de Dieu ennous. Elle ne dépend pas de nos efforts de concentration psychique. Elle est offertegratuitement. Le Christ qui est « à la droite de Dieu » est le même qui est àporter de nos mains, a porté de notre cœur : un nouveau mode de présence

« Saint Luc nous dit que les disciples étaient pleins de joieaprès que le Seigneur s’était définitivement séparé d’eux.  Nous nousattendrions au contraire. Nous attendrions qu’ils soient, demeurent déconcertéset tristes. Le monde n’était pas changé, Jésus s’était définitivement éloigned’eux… Comment pouvaient-ils se présenter devant les gens à Jérusalem, enIsraël, dans le monde entier et dire : « Ce Jésus, qui apparemment aéchoué, est au contraire notre Sauveur à nous tous ? »… Et pourtant on litqu’ils retournèrent à Jérusalem avec une grande joie et qu’ils louaient Dieu.Comment pouvons-nous comprendre tout cela ?… Ils sont surs que le Ressuscitéest maintenant présent au milieu d’eux d’une manière nouvelle et puissante. Ilssavent que « la droite de Dieu » où il est maintenant « élève », implique unnouveau mode de Sa présence, qu’on ne peut plus perdre, le mode par lequel seulDieu peut nous être proche. »(Extraits du livre « Jésus de Nazareth » du pape Benoit XVI, pages 317-318)

Il reste que cette vie d’union avec « Dieu qu’on ne voit pas » reste un combat quotidien.Les réalités invisibles demandent un acte de foi… Car l’environnementmatériel tend à s’interposer comme un écran entre Dieu et nous, et prétends’imposer comme seul réel, reléguant le Ciel dans l’imaginaire et la fiction !!

Ne succombons pas dans ces séductions et vanités du monde !!

Haut les cœurs ! Levons nos yeux ! L’ascension du Christ estdéjà notre « victoire », et en ce mois de mai, consacré à la Sainte ViergeMarie, la Mère de Dieu et notre Mère nous entraine dans le sillage de Son Fils.Que son sourire et son amour pour nous nous attirent vers les réalitésd’en-haut, vers Son Fils !

Père philippe BLOT.mep