Dans l’hémisphère nord, le mois de novembre est volontiers synonyme de grisaille, avec une ombre de tristesse liée au souvenir de nos chers disparus. Mais les gens de la moitie sud de notre planète sont au printemps ! La liturgie de l’Eglise pourrait bien faire la synthèse…Car le mystère de la mort est un passage, une traversée de la terre du triste exil vers la Patrie du bonheur…
Jésus-Christ, le premier, a ouvert ce passage. Il nous le dit dans Son testament du Jeudi Saint, en nous demandant de ne pas céder a la tristesse : » Ne soyez pas bouleversés, je m’en vais vous préparer une place ! » Et Jésus nous invite, en quelque sorte, a déjà rêver de cette Demeure du Ciel qui est déjà la nôtre ! Lisez le début du chapitre 14 de saint Jean (Jn 14, 2-11).
Penser à nos défunts, ce n’est pas facultatif, c’est un devoir de communion ! Nous devons nous efforcer de donner plus d’importance à leurs besoins réels qu’à notre recherche déconsolation après leur départ ! Le Catéchisme de l’Eglise Catholique nous rappelle le sens du Purgatoire : laisser le feu de Dieu purifier l’âme afin qu’elle puisse supporter le face à Face avec Dieu. (Lisez ce passage du Catéchisme de l’Eglise Catholique n° 1472.)
Nous pouvons vivre avec les défunts une fructueuse communion spirituelle qui peut devenir plus féconde que ne l’était la présence physique sur la terre. Il y a une sorte de complicité à double sens entre les vivants et les morts : d’une part, les défunts deviennent un levain de sainteté pour leurs frères de la terre… et d’autre part notre prière pour eux est une goutte de rosée sur les tourments qui les affligent..
Demandons à la Très Sainte Vierge Marie, dans le mystère de son Assomption, d’ouvrir notre horizon : la destinée de notre voyage terrestre n’est pas le cimetière, mais la Vie éternelle.
N’est-ce pas ce que nous chantons chaque dimanche dans notre Credo ?
Père Philippe BLOT.mep