Les prières de la semaine 2012 ont ete préparées par les Eglises présentes en Pologne et elles ont choisi comme thème une phrase extraite du passage de la premiere epitre de saint Paul aux Corinthiens : « C’est une chose mysterieuse que je vous annonce : même si nous ne mourons pas tous, nous serons tous
transformés, et cela instantanément, en un clin d’oeil, quand retentira le signal au dernier jour. Il retentira, en effet, et les morts réssusciteront, impérissables, et nous serons transformés.
Car il faut que ce qui est périssable en nous devienne impérissable ; il faut que ce qui est mortel revête l’immortalité.
Et quand ce qui est périssable en nous deviendra impérissable, quand ce qui est mortel revêtira l’immortalité, alors se réalisera la parole de l’Ecriture : La mort a été engloutie dans la victoire.
O Mort, où est ta victoire ? O Mort, où est ton dard venimeux ? Le dard de la mort, c’est le peché ; ce qui renforce le peché, c’est la Loi. Rendons grâce a Dieu qui nous donne la victoire par Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, soyez inébranlables, prenez une part toujours plus active à l’oeuvre du Seigneur, car vous savez que, dans le Seigneur, la peine que vous vous donnez ne sera pas stérile. »
(1 Co 15, 51-58)
Nous pourrons commencer par relire cette évocation de l’apôtre Saint Paul qui voit dans la Résurrection de Jésus un
axe central capable de nous faire dépasser ce qui semble insurmontable par nos forces humaines. En nous elevant au-dessus de ce qui est périssable, nous accédons à un ciel serein où il n’y a plus de frontières, plus de rivalités, plus de divisions.
Porter le souci de l’unité n’est pas une option facultative pour les chrétiens que nous sommes. C’est un désir du Coeur de Jésus, exprimée dans Sa prière sacerdotale, le soir du Jeudi saint. Le pape Benoit XVI le rappelait dans l’homelie qu’il prononcait l’an dernier lors de la célébration oecuménique des vêpres à la Basilique Saint Paul-Hors-Les-Murs : « L’engagement pour l’unité des chrétiens n’est pas seulement le devoir de quelques- uns, ni une activité accessoire pour la vie de l’Eglise. Chacun est appelé à apporter sa contribution pour accomplir
ces pas qui conduisent vers la pleine communion entre tous les disciples du Christ, sans jamais oublier qu’elle est avant tout un don de Dieu qu’il faut invoquer constamment. En effet, la force qui promeut l’unité et la mission decoulé de la rencontre féconde et passionnante avec le Réssuscité, comme il advint pour Saint Paul sur le chemin de Damas et pour les Onze et les autres disciples réunis à Jérusalem. Que la Vierge Marie, Mère de l’Eglise, fasse en sorte que puisse au plus tôt se réaliser le désir de Son Fils : «Que tous soient un… afin que le monde
croie »(Jn 17, 21). Amen ! »(Homelie du 25 janvier 2010)
Enfin, nous essaierons d’incarner notre effort en faveur de l’unité en priant pour sa conversion et celle des autres… Il ne suffit pas de prier pour l’unité des chretiens qui sont au loin !
Il faut que l’Esprit Saint trouve en nous des ferments d’unité. Tout pas vers l’unité suppose une conversion. Et, on ne peut prétendre convertir les autres si on n’entreprend pas de se convertir soi-meme.
Ouvrons nos coeurs dans la douceur et l’humilité pour qu’ils deviennent des chemins d’unité à la disposition de l’Esprit-Saint.
Pere philippe BLOT.mep